Bonsoir à tous, J’ai retrouvé Allan à l’arrêt Diderot de la ligne 3. Nous avons fait connaissance, c’est plus facile pour partager ...



Bonsoir à tous,


J’ai retrouvé Allan à l’arrêt Diderot de la ligne 3. Nous avons fait connaissance, c’est plus facile pour partager ce moment ! Sur ses conseils, nous sommes allés à l’arrêt Pont Rousseau de la ligne 2.
C’est fou comme il doit tenir compte de plusieurs paramètres pour que sa demande d’interview soit acceptée.
Nous avons décidé que c’était Allan qui aborderait les gens, car je pense que je n’aurais pas été à l’aise pour expliquer la démarche. Allan a abordé une jeune femme qui était d’accord pour l’interview mais elle ne voulait absolument pas être prise en photo. Nous la laissons tranquille et nous nous retournons pour aborder un jeune homme en train de lire. Il a accepté d’emblée, avec un grand sourire.

Nous vous présentons Matthieu, 24 ans.

Il vient de La Montagne (dans le Sud Loire) où il y a vécu toute son enfance. Il est étudiant en 3è année de Biologie à la Fac de Sciences. Il termine ses examens. Il espère enchaîner sur un Master. A l’issue, soit il retentera Médecine qu’il reprendrait en 2è année, soit il fera de la Recherche.
En parallèle, il est aide-soignant en maison de retraite. Cela fait 3 ans qu’il y travaille les week-ends et vacances. Cela l’a fait grandir sur le plan humain. Il a tenté d’autres emplois, notamment dans la monétique, mais cela ne lui a pas du tout plu.
Il nous dit que c’est très dur de mener de front ses études et un emploi. Mais il a besoin de se sentir utile aux autres, et c’est un peu ce qui lui manque à la Fac. C’est pour cela qu’il aimerait bien retourner en Médecine.

Tu as des loisirs ?
« Je fais de l’escalade et de l’alpinisme et aussi du longboard. Il n’y a pas beaucoup d’endroit avec des pentes à descendre, il y en a quelques-uns à La Montagne. »

Quelle est ta plus grande fierté ?
« J’ai fait un périple dans les Alpes jusqu’à 4000 mètres. C’était tranquille. Tu t’oublies toi et tu fais partie du Tout. On a voulu tenter l’ascension du Mont Blanc mais nous avons dû abandonner car des membres du groupe étaient malades. »

Quel serait ton regret ?
« Je n’ai pas assez travaillé mes cours et je me retrouve au rattrapage des examens.
Il y a eu une réforme et je dois passer un concours pour continuer. J’ai peur de ne pas l’avoir et comme j’ai déjà quelques années de retard dans ma scolarité, cela m’inquiète. »

Qu’est-ce que tu écoutes comme musique ?
« Je suis allé au Hellfest hier et j’ai bien aimé, même si je ne connaissais pas très bien certains groupes. « 

Qu’est-ce qui t’insupporte ?
« Je me pose beaucoup de questions et parfois c’est un handicap. Mais j’aimerais bien que les gens se posent plus de questions parfois, qu’ils aient un esprit critique. »
Il n’aime pas : « Le roquefort, tous ces fromages qui ont un goût fort. »

Est-ce qu’à cet instant même tu es heureux ? Pourquoi ?
« Oui je suis heureux car je vais réviser. »

Par quelle(s) personne(s) as-tu été influencé dans ta vie ?
« Ma copine Lydia qui est douce et patiente. Elle a une telle ouverture sur le monde, que ça remet à sa place. »

Apprends-nous un truc sur ton job :
« Il faut être à l’écoute et très patient avec les personnes âgées.
Il ne faut pas prendre pour soi ce qu’on nous dit car les gens sont désespérés, ils connaissent l’isolement. Quand on demande à leur rendre visite, s’ils disent non, c’est là qu’il faut y aller car ce refus est un appel à l’aide.
Aussi, j’ai appris sur le tas à soulever les personnes et mon dos en a pris un coup. Je n’ai pas eu de formation pour apprendre à le préserver, pourtant il faudrait. »

Si tu avais le pouvoir de changer quelque chose, ce serait quoi ?
« Ce qui fait les guerres, car les gens ont besoin de se rassurer. »

Quel est ton mot de la fin ?
« Ça m’a fait plaisir, cette démarche »

*  *  *  *  *

Je suis très heureuse et fière d’avoir vécu cette expérience. Nous avons le nez penché sur nos livres ou nos téléphones et une simple conversation avec l’autre devient très rare.
Lorsque mon nom a été tiré au sort, je n’y croyais pas car je ne suis pas très chanceuse. J’étais très curieuse et impatiente de vivre ce moment et ne m’y suis pas vraiment préparée. Je comptais improviser selon la personne en face de moi, et j’étais rassurée car Allan était tout près.
Le temps a passé tellement vite ! Je suis bluffée par la grandeur d’âme de cet étudiant travailleur qui, il faut bien l’avouer, m’a touchée.
Rencontrer Allan et Matthieu a rechargé mon énergie à bloc !
Pfiou, quelle belle aventure ! Je souhaite à tous mes successeurs de la vivre aussi intensément.


Anne.

Bonsoir à tous, Ce matin après mon premier refus, j’ai décidé de laisser passer le prochain tramway afin d’avoir un quai ‘vie...





Bonsoir à tous,

Ce matin après mon premier refus, j’ai décidé de laisser passer le prochain tramway afin d’avoir un quai ‘vierge’, un quai sans onde négative. Et oui, après quelques années de pratique, il m’arrive régulièrement de laisser passer des tramways afin de récupérer de nouveaux inconnus tout ‘neufs’ haha ! Pourquoi ? Et bien tout simplement car si une personne refuse, la personne d’à côté risque elle aussi de refuser car elle se dit 'pourquoi vais-je accepter alors que la personne d’avant a refusé?'. Bref, j’ai laissé passé un tramway et j’ai abordé la première personne qui arrivait à ma hauteur.

Je vous présente Alexandre, 23 ans.

Dans la vie Alexandre est chômeur : «  Je reprends mes études en septembre prochain, pour réaliser ma 3ème année dans les ressources humaines. Effectivement, j’ai stoppé mes études pour faire un break, me faire de l’expérience en travaillant et j’ai donc décidé de prendre une année pour moi… Bon, en fait cette année est devenue deux années pour moi, mais le principal c’est de reprendre. Ce que j’ai fait pendant 2 ans alors ? Et bien j’ai travaillé dans le commerce et j’ai fait des saisons à la montagne ! J’avais besoin de changer d’air et je dois bien avouer que la montagne ça dépayse pas mal pour moi, qui suis d'origine nantaise. »

Parle moi de ta reprise d’études ?
« Et bien je dois bien avouer que ça n’a pas été simple mais j’en ai vraiment envie. A la base je faisais des études dans le management et aujourd’hui j’ai un peu changé mon idée et je souhaiterais reprendre plutôt dans les ressources humaines. Ce qu’il faut pour reprendre des études ? De la motivation, de la volonté, savoir vraiment où on souhaite aller pour ne pas se décourager une seconde fois et surtout ne pas avoir peur ! Peur du regard des autres, peur de devoir ravaler sa fierté car on connait le monde du travail, etc. »

Alexandre aime mater des films d’auteurs français, découvrir de nouvelles choses, flâner et prendre des photos : «  J’adore passer du temps sur Instagram à regarder des photos ou à en prendre ! »

Il n’aime pas le chou-fleur : « Et je n’aime pas les chauffards même si je suis sûr que j'en suis un car je crie et hurle en voiture ; je n’aime pas faire les choses difficiles car je suis quelqu’un de paresseux, j’aime bien procrastiner ! (rires) Et même si je me plains aussi souvent et bien je déteste les gens qui se plaignent ! » (rires)

Es-tu heureux aujourd’hui ?
«  Oui ! Je vais à la gare là, je vais à Strasbourg pour passer un entretien dans une grosse entreprise et je suis super content d’y aller. Surtout que je ne connais pas cette ville et que j’ai hâte aussi de découvrir Strasbourg. »

Une personne qui t’a marqué ou t’influence encore aujourd’hui ?
«  Sans hésitation la personne avec qui je suis en ce moment ! Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que c’est vraiment mon premier ‘vrai’ amour et ça me rend heureux. »

Le mot de la fin ?
« Merci c’était super chouette de parler avec un inconnu ! »


Merci Alexandre ! Je croise les doigts pour ton entretien et on se follow sur instagram !!

Je reviens mardi car demain c’est HELLFEST pour 3 jours.


A.

Bonsoir à tous,  Il m'aura encore fallu 3 refus avant de trouver mon inconnu du jour sur le quai du tramway 'Gare Maritime...


Bonsoir à tous, 

Il m'aura encore fallu 3 refus avant de trouver mon inconnu du jour sur le quai du tramway 'Gare Maritime'. Ce n'est pour une fois pas la photo qui posait problème, il était juste trop tôt pour participer a une expérience comme celle là... Je comprends, je ne sais jamais si moi-même j'aurais accepté d'être un inconnu, ce n'est pas simple ! 

Je vous présente donc celui qui a accepté : Adrien, 32 ans.

Dans la vie Adrien est chargé de support en assurance : " Je bosse dans un service consommateurs et nous sommes le dernier recours des clients. On essaie d'y arriver, en tout cas de les aider à surmonter leurs problèmes. Ce qui me plait dans ce métier ? Le relationnel, la technique - car oui c'est un métier très technique - et la recherche de solutions pour les gens. "

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier ?
" On pense que les assurances ont tous les droits, mais c'est faux ! Les assurances sont régies par un code des assurances... Et oui, on ne fait pas ce que l'on veut quand on est une assurance. (rires)
Une qualité pour faire mon job ? De l'empathie, car il faut aimer aider les gens. " 

Il aime lire des romans de fantaisie, voir ses amis et être dans la nature.

Il n'aime pas l'hypocrisie, les incivilités et les choux de Bruxelles.

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Oui ! Pourquoi ? Il fait beau, au petit matin il n'y a personne dans les rues et dans les transports, c'est calme, j'ai bien dormi, j'aime aussi les odeurs du matin et je sais que je vais passer une bonne journée... Tout va super bien ! " (rires)

Une personne qui t'a marqué ou t'influence encore aujourd'hui ? 
" Dans le monde du travail, j'ai croisé il y a quelques années une ancienne responsable qui m'a donné ma chance et qui m'a permis d'obtenir le poste que je rêvais d'avoir. Je la remercie d'avoir cru en moi ! "

Le mot de la fin ? 
" Il va faire beau aujourd'hui, profitez au maximum du soleil et de la chaleur ça fait du bien. "

Merci Adrien et au plaisir de te recroiser dans le tramway ou sur le quai au petit matin !


A.

Bonsoir à tous,  Ce matin j'ai repris le chemin du tramway à l'heure... oui parce qu'en fait, hier je ne me suis pas ré...



Bonsoir à tous, 

Ce matin j'ai repris le chemin du tramway à l'heure... oui parce qu'en fait, hier je ne me suis pas réveillé et je suis arrivé en retard. Malheureusement pour moi, à la sortie du boulot j'étais aussi pressé et n'ai pas eu le temps de chasser l'inconnu. Donc ce matin, je suis descendu à Pirmil aux alentours de 6h15 et j'ai attendu ! J'ai d'abord pris un refus avant de trouver l'inconnu du jour.

Je vous présente Franck, 44 ans.

Dans la vie Franck est en formation : " Je suis actuellement une formation d'ambulancier le DEA : Diplome d'Etat d'Ambulancier. En quoi ça consiste ce job ? Et bien tout simplement prendre en charge des personnes qui se rendent en consultation ou en état d'urgence. Une reconversion professionnelle ? Non, pas du tout, j'ai été auxiliaire ambulancier pendant 8 ans et j'avais envie d'évoluer dans mon métier, d'où cette formation. 
Ce que je faisais encore avant ça ? Et bien rien à voir, j'étais jardinier en région parisienne, mais j'en ai eu marre de voir des gens ne pas respecter mon travail j'ai donc décidé de changer de voie professionnelle. "

Apprends-moi un truc sur ton métier ?
" Ambulancier, on ne fait pas ça pour le salaire ! Sais-tu qu'en journée nous ne sommes payés que 90% de nos heures et la nuit seulement à hauteur de 75%. Comment on fait pour vivre ? Et bien pour avoir un salaire convenable on enchaîne les journées de 10 à 12h ! Mais je le fais par passion : j'aime aider les gens, se sentir utile c'est important pour moi. Et puis on est vraiment à leur contact, on arrive a déceler des pathologies, les signes qui ne trompent pas d'une personne qui va faire un malaise, etc. Nous sommes en première ligne avant le SAMU. Il faut le dire, le métier est passionnant, aucune journée ne se ressemble.
Ce qu'il faut pour être un bon ambulancier ? Je dirais qu'il faut de la patience et de l'écoute. "

Il aime conduire, le jardinage : " Et ma seconde grande passion c'est la Croix-Rouge ! Cela fait 15 ans que je suis bénévole et j'adore ça.  Toujours pour la même raison, j'aime aider les gens ! Je ne fais pas les maraudes, je suis sur les événements sportifs, culturels, concerts, etc. Comment c'est arrivé la rencontre avec la Croix-Rouge ? Vraiment par hasard : j'étais sur un événement et j'ai rencontré des gens de la Croix-Rouge, on a échangé et je ne sais pas j'ai posé pas mal de question... J'ai voulu essayer et ça fait 15 ans que je suis bénévole ! "

Il n'aime pas le manque de respect et la malhonnêteté.

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Depuis 2 jours, ça va beaucoup mieux. Pourquoi ? Je viens de rencontrer une personne, donc je suis super bien. " (rires)

Le mot de la fin ? 
" Bonne journée ! "

Merci Franck d'avoir joué le jeu de l'interview, et au plaisir de te recroiser.


A.

Bonsoir à tous, Ce matin je suis allé me balader sur la ligne 2 et j’ai jeté mon dévolu sur le terminus de la ligne ...







Bonsoir à tous,


Ce matin je suis allé me balader sur la ligne 2 et j’ai jeté mon dévolu sur le terminus de la ligne 2 : Pont-Rousseau.  J’aperçois un homme monter dans le tramway, ses lunettes de soleil blanches attirent mon regard et je décide donc de m’asseoir en face de lui et de l’aborder : il accepte !

Je vous présente Antoine, 34 ans.

Dans la vie Antoine est urbaniste :
« En quoi ça consiste, être urbaniste ? C’est penser à ce que sera la ville de demain et comment on peut s’approprier cette même ville. On bosse avec les équipes qui construisent les quartiers/immeubles et on essaye de faire en sorte qu’ils respectent les cahiers des charges établis. Je bosse à la direction stratégique et on travaille sur différents projets dans le but de capter la pulsation de l’endroit où l’on va construire. Aujourd’hui, on ne construit plus bêtement,  on essaie de voir comment les espaces et l’environnement dans lequel on s’implante peuvent être appropriés via différents facteurs tels que l’associatif, le type d’habitat, etc.
Bon je te dis ça comme ça d’un œil expérimenté, mais je viens de commencer : c’est mon deuxième jour ! (rires)
Ce que je faisais avant ? Je travaillais sur différents projets comme la conciergerie en face du parc des chantiers, ce sont des espaces de co-working, j’ai fait ça pendant 4 ans et je me suis retrouvé au chômage. »

Je lui demande de m’apprendre un truc sur son métier ?
« Mon intitulé de poste : responsable de l’innovation sociale. Je vais taffer sur l’art du lien social à travers la construction via différents facteurs, différentes échelles, différents projets tels que créer une bibliothèque partagée dans le hall de l’immeuble, créer une terrasse pour les enfants sur le toit de l’immeuble, etc.
Une qualité pour faire mon job ? La curiosité. La curiosité dans la ville, la curiosité des pensées, la curiosité technique et sociale, etc. »

Il aime les rencontres, passer du temps avec ses filles – 2 et 4 ans : «  Et j’aimerais plus tard devenir vigneron ! Pendant mon chômage je me suis remis en question sur quoi faire, vers quoi m’orienter et depuis que je suis à Nantes, dans cette région forte en viticulture, j’ai tout de suite voulu m’intéresser à ce produit qui, avec modération, m’avait fait du bien. J’ai donc suivi des formations, rencontré des viticulteurs qui faisaient du bio et ils m’ont fait aimer plus encore ce métier. J’ai pour projet de trouver un local, une presse, etc., et faire mon propre vin pour mon propre plaisir.
Sinon j’ai aussi fait du frisbee de rue : encore une fois dans l’idée de comment on s’approprie la ville et la rue au travers du frisbee, en faisant des ricochets sur les murs, les poubelles, au dessus des rues et des passants… c’était vraiment fun ! »

Il n’aime pas la bêtise, la paresse intellectuelle, l’isolement des personnes : «  Et la perte de quête de liberté, que l’on prenne tout pour acquis maintenant sans prendre de risque, sans vouloir sortir de sa zone de confort ! »

Es-tu heureux aujourd’hui ?
« Il m’aura fallu du temps mais oui, je crois que je suis heureux aujourd’hui ! Pourquoi ? Parce que je n’ai plus besoin de prouver qui je suis. »

Une personne qui t’a marqué ou t’influence encore aujourd’hui ?
«  Ma femme : Diane. Pourquoi elle ? Parce que j’ai tout de suite vu dans ses yeux l’homme que je pourrais devenir et je ne la remercierai jamais assez. »

Le mot de la fin ?
« Les hommes ont 2 vies, la seconde commence lorsqu’ils comprennent qu’ils n’en ont qu’une ! »

Merci à toi Antoine, j’espère que l’on va pouvoir échanger rapidement sur cette personne de « l’inconnu du métro » que tu connais, car malheureusement le nom que tu m’as donné ce matin n’est pas celui de celle que je cherche. Je l’ai contactée après notre rencontre et elle m’a malheureusement annoncé que ce n’était pas elle.


A.

Bonsoir à tous,  C'est sur le chemin du retour que j'ai trouvé l'inconnue du jour. A la fois amusée par la démarche et u...


Bonsoir à tous, 

C'est sur le chemin du retour que j'ai trouvé l'inconnue du jour. A la fois amusée par la démarche et un peu surprise de se faire photographier comme ça sur un quai de tramway : elle s'est laissée tenter par l'expérience.

Je vous présente Bouchra, 40 ans.

Dans la vie Bouchra est : " Je suis actuellement en formation AVDF (Assistant De vie aux Familles), si j'aime cette formation ? Oui elle me plait, mais ce n'est clairement pas ce que je recherche. A la base je suis comptable, mais comme je suis marocaine, arrivée en France il y a 5 ans, il faut donc que je refasse des équivalences pour pouvoir exercer mon métier.
Malheureusement pour moi c'est très long, mais je viens déjà de valider mon DEUG donc c'est en bonne voie. Néanmoins, en attendant je ne peux pas rester sans rien faire j'ai donc décidé de suivre une formation dans ce domaine. Pourquoi avoir choisi cette formation plutôt qu'une autre ? J'aime le contact avec les gens. " 

Je lui demande de me parler de ce futur métier d'assistant aux familles ?
" Je travaille auprès des personnes âgées et dépendantes, c'est une sorte d'aide soignante à domicile. C'est un job où avoir de la patience, être à l'écoute et toujours positif sont des qualités primordiales ! 
Ce n'est pas un métier facile, loin de là, c'est même parfois dur psychologiquement, il faut savoir séparer les choses, les bonnes comme les mauvaises. Je dis souvent que nous sommes des éponges : on absorbe la souffrance des gens ; et surtout il ne faut pas la ramener chez soi, ou chez la personne chez qui l'on va après, sinon c'est un cercle vicieux. Tu sais, il faut aimer les gens mais laisser de côté, parfois, son empathie... Et c'est très difficile crois-moi. " (rires)

Elle aime les voyages - son dernier voyage : le Maroc : " Et j'aimerais m'inscrire à la natation pour apprendre à nager, je me suis enfin inscrite pour la rentrée prochaine. Ici en France vous êtes mis dans le bain très tôt, nager c'est primordial... Chez moi au Maroc, ça ne l'est pas et aujourd'hui j'ai 40 ans et je ne sais pas nager. " 

Elle n'aime pas la trahison, l'hypocrisie et la viande du mouton. 

Es-tu heureuse aujourd'hui ? 
" Oui ! J'ai une formation, je vais voir mes filles en rentrant à la maison et surtout je suis en bonne santé, donc tout va bien, je n'ai aucune raison de me plaindre. " 

Le mot de la fin ?
" Je suis ravie d'avoir fait ta connaissance, et je te souhaite une bonne soirée. "

Merci à toi Bouchra d'avoir joué le jeu de l'interview et bonne chance pour la suite dans tes équivalences.


A.

Bonsoir à tous, Ce matin je suis allé me promener au fond de la ligne 1 du côté de JAMET et après un refus, j’ai sauté dans un tra...



Bonsoir à tous,

Ce matin je suis allé me promener au fond de la ligne 1 du côté de JAMET et après un refus, j’ai sauté dans un tramway et ai décidé d’aller a un arrêt qui m’avait toujours porté la poisse : ‘EGALITE’. A chaque fois que j’avais tenté de trouver un inconnu à cet arrêt, cela s’était soldé par un échec. Et enfin, j'ai conjuré le sort, une inconnue a accepté… il m’aura fallu presque 4 ans pour avoir une interview à cet arrêt : Hallelujah !







Je vous présente Cathy, 22 ans.

Dans la vie Cathy est journaliste : «  Je travaille pour PRUN’ RADIO. Je suis sur une émission qui s’appelle : le labo des savoirs. Je ne suis pas intervenante, je réalise l’émission et je bosse sur la technique.
Si j’aime mon job ? Carrément ! A la base je ne connaissais pas le monde de la radio, j’étais plutôt dans la vidéo, j’ai débuté ce job en septembre dernier donc cela ne fait même pas un an et j’ai donc énormément appris tout au long de cette année.
Qu’est ce qui me plait dans le journalisme ? J’aime le journalisme humble, celui qui reste en retrait… pas comme certain(e)(s) personnes qui sont à la télévision à se mettre en avant.
Dans mon job, c’est la mise en avant du savoir … on ne cherche pas à se mettre en avant, et humainement on s’y sent mieux ; il n’y a pas d’ego à valoriser. »

Je lui demande de m’apprendre un truc sur son métier de journaliste ?
«  Il faut apprendre à être bête ! Il faut savoir faire taire son savoir pour laisser les interlocuteurs s’exprimer et qu’ils t’en apprennent d’avantage. »

Elle aime conduire – ça ne la gêne pas de faire 300km voire plus, les voyages en mode routard et la photographie : «  J’aime la photo de rue et les portraits volés. Je pense que prochainement je vais me mettre à l’argentique. »

Elle n’aime pas la vulgarité, les gens prétentieux, les fruits rouges, passer la serpillère : « Et j’ai du mal à aborder les gens comme ça dans la rue, je trouve que ton blog est une super bonne idée dans ce sens où tu vas au-devant des gens. »

Es-tu heureuse aujourd’hui ?
«  Elle est étonnante cette question ! Mais disons que je suis en train de le devenir en tout cas. Je suis jeune nantaise et appréhender cette ville, ses automatismes, j’ai encore un peu de mal à me sentir chez moi mais je sais que cela va venir ! A la base je suis parisienne, mais je n’aime pas dire que je viens de Paris. Pourquoi ? Tout simplement car Paris n’a aucun charme, dire que l’on vient de Paris c’est dire, pour moi, qu’on vient d’un endroit sans cachet. Alors que dire que l’on vient de Bretagne par exemple là ça a dû cachet avec une vraie identité. Paris je n’ai pas aimé y vivre et je n’aimerais pas y retourner ! » (rires)

Une personne qui t’a marquée ou t’influence encore aujourd’hui ?
« Une prof d’économie : Madame Morini.
Elle m’a énormément appris, c’est une personne à forte personnalité qui a su me montrer comment réussir à s’imposer dans la vie, un vrai puits de savoir avec une grande analyse : une chouette prof ! »

Le mot de la fin ?
« Bonjour ! Parce que c’est avec ce mot que tout commence ! »

Merci pour ta bonne humeur Cathy, c’était super sympa et au plaisir de se recroiser dans le tramway.


A.


Bonsoir à tous,  Ce matin je suis allé faire un tour du coté de l'arrêt 'chantiers navals' et j'ai attendu... at...



Bonsoir à tous, 



Ce matin je suis allé faire un tour du coté de l'arrêt 'chantiers navals' et j'ai attendu... attendu... attendu. Ce n'est pas qu'il n'y avait personne, bien au contraire le quai était blindé de jeunes qui revenaient de soirée et sûrement de la boite de nuit le LC : il était 6h15 du matin. Et puis tout ce petit monde alcoolisé a fini par monter dans le tramway et j'ai alors croisé les doigts pour que quelqu’un arrive rapidement, car le tramway suivant arrivait dans 17 minutes. Et heureusement pour moi, un inconnu arriva.

Je vous présente Quentin, 26 ans.

Dans la vie Quentin est : " Pour l'instant je suis serveur et j'aimerais après m'orienter dans l'éco tourisme. Si ça ne me plait plus, serveur ? En fait je crois que ça ne m'a jamais passionné, c'est juste alimentaire. J'avais besoin d'argent, de changement, je suis donc parti faire les saisons et serveur y a de la demande dans cette branche. Et puis j'en ai eu un peu marre ; moi qui venais d'Angers, j'avais adoré la ville qu'est Nantes. J'ai donc décidé de me poser un an, mettre des sous de côté, profiter de cette ville à fond et repartir dans un autre secteur d'activité qui me passionne plus. 
Ce que j'ai fait comme études ? J'ai suivi des études de géographie, rien à voir. " (rires)

Parle-moi de l'eco-tourisme, pourquoi ? 
" J'adore voyager, c'est une de mes passions et je déteste ce tourisme de masse. C'est vraiment quelque chose que je fuis plus que tout ! J'aime barouder et je souhaite m'investir dans du tourisme responsable, et non du tourisme bêtement dans un hôtel au bord d'une piscine : plutôt un tourisme proche de l'environnement. "  

Il aime lire, le sport avec les potes - foot, volley, badminton : " Et les voyages bien évidemment. Mon dernier voyage ? 1 mois au Canada, c'était splendide ! " 

Il n'aime pas se lever tôt, le tourisme de masse et faire ses comptes : " J'ai un rapport difficile avec l'argent, je trouve qu'aujourd'hui tout est régi par l'argent et la finance. Alors faire mes comptes, ce n'est pas ma priorité. " (rires)

Je lui demande de m'apprendre un truc sur son métier de saisonnier ?
" Il faut vraiment être polyvalent ! Les gens qui nous emploient, ne cherchent pas qu'un serveur en général : on fait des choses qui parfois n'ont rien à voir avec ce pourquoi on a été engagé. Tu veux un exemple ? Et bien en tant que serveur, on nous a demandé d'aller faire du démarchage auprès des collectivités pour organiser un événement dans la structure où j'étais, et aussi du démarchage commercial. " (rires)

Es-tu heureux aujourd'hui ? 
" Globalement ça va, je n'ai pas à me plaindre mais de là à dire que je suis heureux... y a encore du travail ! " (rires)

Le mot de la fin ? 
" Peu importe nos choix on finira toujours par trouver du plaisir dans ce que l'on fait ! " 

Merci Quentin et à une prochaine dans le tramway. Je vous souhaite à tous un bon weekend de 3 jours, pour ceux qui ne travaillent pas lundi... Et aux autres je vous souhaite bon courage. 


A.